27 nov., 2019

Comment bien préparer vos données pour une estimation des ressources minérales?

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  • NI 43-101

Dans la majorité des cas, lorsque nous recevons une base de données d’un client pour procéder à la modélisation et/ou à l’estimation des ressources conforme au règlement NI 43-101 (ou JORC), les données sont incomplètes et/ou contiennent des erreurs.

Ce blogue vous donne des exemples d’étapes à suivre avant d’envoyer votre base de données aux géologues de modélisation et d’estimation des ressources, que ce soit à l’interne ou vers une firme indépendante afin de sauver du temps.

  1. Données de forages

    • Les données de localisation des forages, ainsi que les données de déviation, de lithologies et les résultats d’analyses sont des éléments indispensables pour la création d’un modèle géologique robuste et pour une estimation juste des ressources minérales. Ces données doivent être validées afin d’être suffisamment rigoureuses, fiables et complètes pour répondre au règlement NI 43-101 (ou JORC). De ce fait, la traçabilité des données est obligatoire pour être conforme. Vous devrez donc fournir à la personne qualifiée, communément appelée « QP », vos procédures de forage, d’échantillonnage et de AQ/CQ ainsi que les données brutes (certificats d’arpentage et d’analyses, données de déviation) provenant de l’arpenteur ou du laboratoire directement. Tous les collets de forage devraient être localisés par un arpenteur professionnel.
    • Les données de QA/QC (blancs, standards et duplicatas) seront également révisées par la personne qualifiée. Assurez-vous que le QA/QC est valide et que les certificats pour lesquels le QA/QC a échoué aient bien été ré-analysés (ou que l’erreur est explicable) et que ces données soient complètes.
    • Les données de densité sont également essentielles pour effectuer une estimation des ressources minérales. Assurez-vous qu’elles sont représentatives de chaque lithologie et chaque type de minéralisation et qu’elles sont assez nombreuses. La densité du stérile est aussi importante car celle-ci va déterminer le tonnage de stérile à retirer pour atteindre la minéralisation.
    • Les « wedge » et les extensions de forage doivent être clairement indiqués dans la base de données pour éviter un biais dans la ressource à cause d’intervalles implicites manquants. De même, les forages dont les analyses sont en cours doivent être signalés.
    • Certains projets utilisent des données recueillies dans plusieurs grilles de coordonnées différentes (mine, local, UTM, MTM, …). Si c’est le cas de votre projet, veillez à ce que ces systèmes soient orthogonaux et dans le cas contraire, faites les corrections d’azimut nécessaires. Si une conversion existe entre les différents systèmes de coordonnées, il est important qu’elle ait été validée par un arpenteur professionnel et qu’elle soit fourni à la Personne Qualifiée.

    Autres données importantes

    • Une surface topographique devra également être fournie. Validez que les élévations des collets de forages concordent avec la topographie. En l’absence d’une surface topographique de type « LiDAR », les collets de forage peuvent être utilisés pour construire une surface. Cependant le niveau de précision d’une telle surface n’est pas aussi bon qu’un levé professionnel comme le « LiDAR ».
    • Dans l’estimation des ressources et particulièrement pour les projets à ciel ouvert, une modélisation du mort-terrain devra être effectuée. Veillez bien à ce que vos données de lithologie incluent un champ pour le mort-terrain.
    • Dans le cas d’un projet ayant connu une exploitation dans le passé, il sera primordiale de fournir les solides des chantiers et des galeries souterraines ainsi que les surfaces des mines à ciel-ouvert.
    • Enfin, d’autres informations telles que les contours des titres miniers et le réseau hydrographique et toponymique devront également être fournis.

    Bien transmettre sa compréhension du projet

    • Les géologues d’exploration sont généralement les personnes qui connaissent le mieux la géologie du projet. Il est donc fortement recommandé qu’ils réalisent au minimum quelques sections d’interprétation afin d’aider les géologues de modélisation à créer un modèle géologique réaliste et qu’ils soient impliqués régulièrement lors de la modélisation.
    • Dans le cadre d’un projet historique, fournir les plans et sections historiques peut faire gagner un temps considérable pour la modélisation en plus d’augmenter la précision du modèle puisqu’ils prennent en considération l’ensemble des travaux effectués par les géologues ayant travaillé sur le projet au fil du temps.

    Conclusion

    Dès les premières étapes d’exploration et tout au long du projet, il est important de consacrer les efforts de validation et d’intégration de la base de données nécessaires pour éviter toute perte de temps et d’argent. Les experts de BBA peuvent vous aider au travers de chaque étape d’exploration et de développement d’un projet minier afin de réaliser un modèle géologique et une estimation des ressources minérales robustes.

    Si vous avez des questions ou que vous voulez en savoir plus, n’hésitez pas à communiquer avec nous.

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