06 juill., 2018

Tout ce qu'il faut savoir sur les analyses de danger d'éclat d'arcs électriques

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Dans les installations électriques, les éclats d’arcs sont fréquents.

  1. Ces derniers, qui peuvent atteindre 35 000°F, soit 4 fois la température de la surface du soleil, génèrent plusieurs phénomènes extrêmement dangereux pour les travailleurs :

    • Explosion
    • Boule de feu
    • Onde de choc
    • Éclats d’équipements
    • Gaz et température jusqu’à 225°C
    • Métal en fusion projeté jusqu’à 1000 km/h
    • Bruit et pression insoutenables
    • Lumière intense

    Les conséquences pour le personnel peuvent être désastreuses, voire mortelles. On estime que le Canada connaît chaque année 200 incidents liés à des éclats d’arc. Or, dans toutes les provinces, l’employeur a l’obligation de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé, la sécurité et l’intégrité physique de ses travailleurs. Une analyse des dangers électriques permet à un employeur de répondre à ses obligations en termes de santé-sécurité envers son personnel appelé à intervenir sur des installations électriques. En effet, cette analyse permet non seulement d’identifier les risques potentiels, mais également d’évaluer les niveaux d’énergie incidente aux points d’intervention, de contrôler les dangers avec des ÉPI adéquats, d’informer et de former son personnel sur les risques auxquels il est exposé et de mettre en œuvre des moyens de mitigation pour minimiser les niveaux d’énergie incidente.

    Voici les réponses à quelques-unes des questions les plus fréquemment posées au sujet des analyses de danger d’éclats d’arcs.

    1. Suis-je obligé de réaliser une analyse des dangers électriques conformément à la norme CSA Z462 sachant que cette norme ne fait pas force de loi ?

    Effectivement la norme CSA Z462 ne fait pas force de loi, mais elle est considérée comme la référence (règle de l’art) pour la sécurité en matière d’électricité au travail.

    Étant donné que l’employeur a l’obligation légale d’assurer la sécurité de ses employés, il doit respecter cette norme ou alors démontrer qu’il assure un niveau de sécurité à ses employés au moins égal à celui demandé dans la norme. La norme CSA Z462 fait donc indirectement force de loi.

    2. Sur quel appareillage dois-je effectuer une analyse des dangers électriques ?

    Une analyse des dangers électriques (chocs et éclats d’arcs) doit être réalisée sur tout conducteur ou autre élément de circuit fonctionnant à 50 V ou plus, non placé dans une situation de travail sans danger électrique (énergie zéro) lors d’une intervention. (CSA Z462-15 art. 4.3.3, 4.3.4 et 4.3.5).

    3. Quelle est la durée de validité d’une étude d’analyse de danger d’éclats d’arcs ?

    L’analyse doit être mise à jour chaque fois qu’une modification ou rénovation importante a lieu. Elle doit être révisée périodiquement, au moins tous les cinq ans, afin de tenir compte des changements dans le réseau de distribution électrique qui pourraient influencer les résultats de l’analyse. (CSA Z462-15 art. 4.3.5 1.b)

    4. Quels appareillages dois-je identifier ?

    Tout appareillage électrique, comme un tableau de contrôle, un panneau de distribution, un tableau de commande industriel, une embase pour compteur ou un centre de commande de moteurs, qui est installé ailleurs que dans un logement et qui est susceptible de nécessiter des examens, des réglages, des réparations ou de l’entretien pendant qu’il est sous tension, doit porter un marquage, exécuté à pied d’œuvre, avertissant les personnes des dangers potentiels de choc électrique et d’arc électrique. (CSA C22.1-15 art.2-306;CSA Z462-15 art. 4.3.5.5)

    5. Existe-t-il des différences entre la norme américaine NFPA 70E-15 et la norme canadienne CSA Z462-15 ?

    Non, la norme CSA Z462-15 est basée sur la norme NFPA 70E-15 et est harmonisée avec le Code canadien de l’électricité.

    6. Dois-je faire une analyse des dangers électriques sur mes installations à courant continu?

    Oui, si la tension est de 50 V et plus. Dans l’édition 2015 de la norme CSA Z462, on retrouve pour les réseaux à courant continu :

    • Le tableau 1B : périmètre d’accès pour la protection contre les chocs (art. 4.3.4);
    • Une méthode de calcul de l’énergie incidente « à la puissance maximale » (annexe D.5.1).

    7. Est-ce que les interventions à basse tension (600 V et moins) sont moins dangereuses qu’à haute tension ?

    NON. Règle : énergie incidente (≈ x Iarc, ≈ x 1/D²; ≈ x Tarc)

    • L’intensité du courant d’arc est plus élevée à basse tension (le double et plus)
    • La distance d’intervention est plus petite en basse tension : 0,46 m contre 3 m et plus en haute tension
    • La durée d’exposition est équivalente selon les niveaux de la distribution

    De plus

    • La fréquence des interventions en basse tension est beaucoup plus élevée
    • La basse tension fait moins peur, les interventions sont donc plus téméraires.

    On retrouve fréquemment des niveaux d’énergie incidente de 40 cal/cm² et plus sur les installations à basse tension.

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