Femme ingénieuse – Jenn Wilson

En 2014, j’ai commencé à travailler en communication pour Austin Engineering – une firme spécialisée en hydroélectricité dont BBA a fait l’acquisition en 2020. À l’époque, je connaissais peu de choses à l’ingénierie, mais ça a été un véritable coup de cœur! Quand on grandit en préférant les langues aux mathématiques, on ne pense pas nécessairement aux débouchés qui existent dans le domaine scientifique, alors que c’est très créatif et innovant.

Alors que BBA est reconnue pour son expertise de pointe, on pourrait s’attendre à ce que les compétences spécialisées y soient davantage valorisées que les compétences humaines. Pourtant, au même titre que les autres, je peux apporter ma vision différente et créative à notre entreprise et contribuer, chaque jour, à bâtir un monde meilleur pour les générations à venir. Pour moi, c’est bien la démonstration qu’il faut continuer à faire preuve de diversité et d’ouverture puisque ce sont nos différences qui, en s’additionnant, créent des ensembles harmonieux.

Par-dessus tout, il m’est primordial d’évoluer au sein d’une organisation pour qui la diversité est au centre de ses valeurs. Je reconnais toutefois que la majorité des efforts doit se faire en amont de l’embauche. Briser les stéréotypes est un travail de longue haleine et c’est la raison pour laquelle je suis si fière que nous célébrions publiquement la diversité de nos employés.

Dans le futur, j’espère que les candidatures autochtones vont se multiplier. Malheureusement, les traumatismes intergénérationnels engendrent des obstacles supplémentaires. Pour que de véritables changements s’opèrent, il faudra encore beaucoup d’écoute, d’investissements et de gestes de réparation. Nous devrons également présenter des figures de réussite ; on ne se rend pas assez compte de l’impact positif que peut avoir sur un enfant un modèle qui lui ressemble.

Dans ma vie personnelle, j’ai trouvé un équilibre où ma culture métisse a sa place. Elle prend racine chez les histoires que me partageait mon père et se tourne vers mon fils, le 10^e

métis de notre lignée. À 13 ans, il se réapproprie beaucoup de nos traditions et me montre que comprendre d’où nous venons, apporte une vraie richesse à nos vies ».